samedi 9 février 2008

QUELLE EPOQUE ?

Le temps se réchauffe doucement , le ciel s'éclaircit ,vous flannez....levez les yeux et examinnez les facades des immeubles pour decouvrir leur histoire ....Allez c 'est partit !

11 et 13 rue François Miron, IVe
Les maisons du 11 et du 13 rue François Miron sont les uniques témoins de l'architecture du Moyen Age à Paris. Elles datent sans doute du XIVe siècle.

35 rue de Turenne, IIIe
Les colombages ont disparu et les façades comptent 2 ou 3 étages. Dès le 1er, elle s'incline sur l'arrière : c'est ce que l'on appelle le "fruit". Les portes cochères en bois clouté sont très caractéristiques de cette période.



12 et 30 rue de Sévigné, IVe

L'immeuble parisien devient plus raffiné, plus aristocratique. Il s'élève, atteignant plus souvent 3 étages, et la pierre de taille est de plus en plus présente. Apparaissent deux nouveaux éléments : les chaînes de refends latérales, qui contribuent à accentuer la verticalité de l'ensemble, et les toits dits "à la Mansart" (à droite).

52 rue de l'Arbre Sec, 1er et 2 rue de la Verrerie, IV
Les façades gagnent en hauteur et l'ornementation devient omniprésente, avec des motifs végétaux ou animaux inspirés des intérieurs des grands hôtels particuliers. Les porches gagnent en majesté et en grâce, et la clef de l'arc est souvent ornée d'un motif décoratif.

26 rue de Sévigné, IIIe
Tendance au classicisme : les lignes générales s'allègent, et les porches deviennent rectangulaires. Les fenêtres, très en hauteur, présentent toujours de appuis en fer forgé mais en général plus simple que sous Louis XV.

46, rue Jacob, VIe -
Détail : la Marianne au 2e étage
A situation chaotique, évolution des immeubles chaotique. Certains immeubles ressemblent aux édifices de l'Ancien Régime, d'autres adoptent une nudité qui correspond à la tendance spartiate de la révolution. Mais il y a une constante : l'ensemble est foncièrement classique.


La rue de Rivoli, Ier
Elle est unique en son genre. C'est le premier acte architectural du régime et il annonce un sévère retour à l'ordre. Ce qui frappe d'abord, c'est son unité : la construction des immeubles a été soumise à un cahier des charges rigoureux. La pierre de taille, assez rare sous l'Empire, est à l'honneur, et la colonnade et les galeries font des émules dans toute l'Europe.

Le style Empire, 1800-1815
81, rue du Bac, VIIe : vue d'ensemble et détail des statues
Avec l'Empire, place à l'ordre : l'immeuble devient plus massif, plus imposant.
Les façades comportent des éléments caractéristiques de l'époque : des fenêtres en plein-cintre (demi-cercle) des façades scindées par des bandeaux horizontaux qui séparent les étages et un statuaire plus fréquent que sous la Révolution.

64 rue Notre-Dame de Lorette, IXe
Une période sans grand relief : on construit des immeubles très simples, de 4 à 5 étages, et la pierre de taille est si rare que l'on surnomme Paris "la ville de plâtre".

39, rue Notre-Dame de Lorette, IXe
La transition avec le style Restauration est peu perceptible, et il est parfois difficile de faire la différence entre les deux périodes. La décoration est de plus en plus présente, notamment dans les années 40 , mais les ornementations restent fines et discrètes.

Rue de Liège, IXe

Napoléon III arrive au pouvoir avec des idées très précises sur ce qu'il faut faire pour désengorger et assainir Paris et il choisit Haussmann pour réaliser ses projets : Paris se transforme en un gigantesque chantier. 20 000 immeubles sont rasés, laissant place à à des façades de 4 ou 5 étages de pierre de taille, au rez-de-chaussée et à l'entresol striés de profonds refends horizontaux. L'étage supérieur comporte un balcon filant.

10 rue Herran, XVIe
Un règlement de 1882 autorise à nouveau l'utilisation du Bow-window, disparu depuis le Moyen Age. Il donne vite lieu à une débauche de créativité. Cette disposition permet d'en finir avec les façades rectilignes.

48, avenue du Président Wilson, XVI
La hauteur des combles est augmentée, apparaît une seconde ville au-dessus de celle que l'on aperçoit de la rue. Cette "ville haute" n'est plus, comme dans les combles haussmanniens, la ville de serviteurs mais au contraire celle des bourgeois, grâce à l'apparition des ascenseurs électriques. L'angle des immeubles prend de l'importance, souvent arrondi, il est couronné d'un dôme.

L'Art Nouveau, 1895-1914
Castel Béranger, 14 rue La Fontaine, XVI
Les végétaux partent à la conquête des façades, les matériaux se diversifient : l'Art Nouveau est une libération pour les architectes. Le plus célèbre d'entre eux, Hector Guimard, synthétise les codes de ce courant avec le Castel Béranger.

70-72 avenue de Versailles, XVII
Après la guerre, la construction privée reprend lentement. L'innovation essentielle de l'Art Déco est le recours à des façades rectilignes, avec une décoration très simple, souvent géométrique. Un grand nombre d'ateliers d'artistes fleurissent sous l'influence des artistes américains, attirés par le dynamisme de la capitale française.




Les années Trente, 1930-1939
8, rue Blomet, XVe
L'immeuble 1930 type a une tendance cubiste : priorité est donnée aux volumes très simples, souvent constitués de plans parallèles aux décrochements nets, dont la pureté et le dépouillement reflètent parfaitement la fonction interne. Après un siècle d'omniprésence de la décoration, l'architecture ne garde que l'essentiel : la justesse de l'agencement des volumes dans la lumière.

Place du Général Stefanik, XVIe
Dès 1914, on entreprend de construire des "logements ouvriers" à très petits loyers. Elles sont presque toujours en brique, moins coûteuse. En 1939, la guerre marque l'arrêt de ces programmes de constructions sociales.




25, avenue Paul-Doumer, XVIe
Il faut attendre 1952 pour que la construction reprenne. En quelques années, la France construit plus de logements qu'elle ne l'avait fait depuis 1870. Durant ses 30 années coexistent de nombreuses tendances, dans l'ensemble assez décevantes.


Place de Catalogne, XIVe
Fini la construction d'urgence, l'urbanisme parisien s'humanise et l'on privilégie l'intégration dans le tissus urbain. Les styles sont variés, et les architectes tentent de rompre avec la monotonie des façades.
Ici, place de Catalogne, l'architecte Ricardo Bofill s'inspire de l'antiquité classique.


19, rue Charrière, XIe
En cette fin de millénaire, les formes s'apaisent et les couleurs s'adoucissent. La volonté de s'intégrer au tissu urbain est marquée, comme ici avec cet immeuble de Fuksas, qui raccorde un ancien pignon de brique avec un immeuble en verre.
sources l internaute
Laura Matesco
Agathe Azzis

et 2 livres formidables remplis d'informations précieuses riches d'enseignement....



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